En 1924 une Université Populaire est créée à Tours. Elle a pour objet « Éducation du peuple » et siège au 11 rue Jean Macé… tout un symbole. Comme celle de Tours, de nombreuses Universités Populaires naissent au début du XXème siècle dans le contexte des luttes ouvrières. Elles veulent offrir aux prolétaires les outils pour résister aux déterminismes, ou encore mieux : déterminer eux-même leur place dans le partage social. Près d’un siècle plus tard, ces espoirs de liberté ont été poussés dans le dos vers la fuite en avant de la productivité et du progrès, emportant du même élan tous les vivants dans une nouvelle ère géologique : l’anthropocène.
Si cette ère place les sociétés humaines face à leurs limites, elle rend plus perceptible – plus matérielle – la communauté des vivants à laquelle nous appartenons. L’Université Populaire de Tours, sensible à ces liens que nos résistances renforcent, a choisi de se renommer Université Populaire pour la Terre. Il y a la grande Terre, Gaïa, Ala ou Patchamama : un ensemble de mondes où dialoguent les possibles – le Tout-Monde de Glissant – c’est la Terre qui nous habite. Et puis il y a la terre intime, celle de la culture qui nourrit les corps et les esprits, l’humus sur lequel fleurissent les lieux d’expériences – la terre qu’on habite. Voilà ce qu’il faut lire dans notre vœux, notre horizon : Habiter la Terre à l’ère de l’anthropocène.
Inspirés par le travail de Bernard Crettaz, ethnologue et sociologue suisse, les cafés mortels vous invitent à porter un nouveau regard sur la mort. Attestant d’un réel besoin humain, depuis 2004, ces cafés se popularisent à travers l’Europe et, chaque année, se font de plus en plus nombreux en France.
Comment Tours pouvait y échapper?!
Pour vous expliquer le principe, tous les derniers mardis du mois à 19h, dans la convivialité, autour d’une table de café, vous pourrez exprimer et partager vos expériences mortelles, être écouté.e.s ou bien simplement écouter les témoignages d’autres personnes.
Par ces rencontres collectives, encadrées par des organisateur.ice.s qui garantiront leurs bons déroulements, nous participerons à lever le tabou mortel au sein de notre société, sans jugement. Ensemble, nous nous réapproprierons notre parole mais aussi le savoir sur nos droits en matière de deuils et de funérailles.
Afin d’accueillir au mieux tous ces échanges et laisser le temps à chacun.e de pouvoir prendre la parole, nous limitons chacun de ces cafés à dix participant.e.s. Vous pourrez ainsi vous inscrire en contactant Latie, directement au bar ou en nous laissant un message par mail à cette adresse :
Au plaisir de vous y rencontrer très chèr.e.s mortel.le.s!